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J’avais tellement fait pour que cela n’arrive jamais...

dimanche 31 octobre 2021, par Redacteur

Ecris de la main de notre maman

Mon anxiété et mon angoisse arrivèrent à leur comble lorsque je vis mon mari le 31 Octobre prêt à sortir avec obligation de revenir début Novembre.

A partir de ce moment là et suivant les avis de notre ancien médecin, je ne dû pas lui faire voir mon angoisse. Je savais, inutile de nier car on ne laisse pas sortir de l’hôpital un être humain qui a de l’eau dans les poumons.
Une simple Pleurésie provoque de la fièvre. Ce n’était pas son cas : "Absence de fièvre donc CANCER".

Je fus soignée afin de pouvoir supporter ce choc et m’occuper correctement de lui sans lui montrer mon angoisse. En effet il pouvait suffoquer d’un moment à l’autre et en mourir.

Trois séances de chimiothérapie n’ont rien amélioré.
il en ressortait à chaque fois plus épuisé que guéri.
Le moindre mouvement lui était pénible. La moindre parole le laissait pantelant et épuisé.
Son souffle était court et je crois que le plus pénible pour lui était de rester inactif des journées entières.
Pourtant c’était un malade patient, affable et défèrent envers le personnel de l’hôpital. Personnel qui avait pour lui une grande gentillesse au vu de son comportement.

Malgré de bons soins il mourut dans de grands spasmes respiratoire le 3 Février 1994.

Nous étions effondrés. J’avais toujours gardé espoir. Mes enfants, mes petits-enfants avaient toujours aimé leur père et grand-père. Nous formions une famille très unie, toujours prête à donner main forte aux plus faibles d’entres nous.
Depuis des années j’avais essayé de tout faire afin que mon mari conserve une santé a peu près bonne malgré tous les problèmes qu’il rencontrait au point de vus santé. Problèmes que souvent nous ne nous expliquions pas.

Mon mari reçu son salaire jusqu’à la date de son décès, par contre je n’ai pas bénéficier de l’allocation veuvage à laquelle j’avais droit puisque nous avions encore un fils en étude, ni à l’indemnité de licenciement quant 3 jours après son décès la société pour laquelle il avait travaillé pendant 22 ans s’est mise en cessation de paiement.

Mon dernier fils put continuer ses études, il du aller faire son service militaire, pour ne pas me laisser seule car ma santé était chancelante, il demanda à effectuer celui-ci dans le civil.
Depuis et malgré son mariage, il n’a jamais osé me laisser seule.
A cette seule idée, je panique. Mes enfants ont tout fait pour ne pas me laisser seule, me remonter le moral. Mais là où ils ne peuvent rien, c’est la nuit. Je me sens seule, si seule : j’avais tellement fait pour que cela n’arrive jamais...