Mai 1962 (Boom)- Le 1er Mai 1962 : Jour "J"
(Mon père m’a raconté un jour et une seule fois car il n’en parlait pas, il gardait tout pour lui, il m’a raconté : « Ils nous ont dit de nous planquer dans les dortoirs et de ne pas en bouger ... » La catastrophe nucléaire nommée Béryl est arrivé et notre papa y était comme beaucoup d’autres...
« Mais les journaux français n’en ont rien dit, silence, la chappe de plomb du gouvernement de l’époque veillait au grain, ils étaient d’accord pour le sacrifice de nos papas et des populations locales à leur profit politique ... »
A lire l’article "Une catastrophe nucléaire nommée Béryl" par Louis Bulidon, Ingénieur chimiste et Raymond Sené , Physicien nucléaire, anciens scientifiques du contingent en Algérie, témoins de l’essai du 1er mai 1962 cet article publié le 26 juin 2013 à 19h06
Lien https://www.liberation.fr/france/20...
A lire aussi : La montagne aux expériences https://www.aven.org/livre_marcel_c...
"L’ors de cette explosion, ils ont du quitter le camp très vite car le nuage radioactif changeait de sens et se dirigeait sur la base. Les camps où ils étaient basés avaient donc bien été contaminés"
- Le 2 Mai 1962 :
Je suis nommé depuis ce matin 1ère classe.
- Le 17 Mai 1962 :
Tu verrais le temps qu’il fait aujourd’hui ! je n’ai jamais vu ça... un vent de sable formidable et par moment on ne voit pas à 10 mètres. tu aurais vu pour aller manger qu’elle scène c’était !
Parce que tu vois, il y a les cuisines à part des réfectoires, nous allons donc nous faire servir dans des plateaux et ensuite il faut ressortir dehors pour aller au réfectoire qui se trouve à une trentaine de mètres, le vent de sable faisant basculer les plateaux tellement il est fort, les frites s’envolaient, la sauce du lapin tombait en gouttes de pluie et ce qui restait ce n’était que du sable ! Quelle panique ...
- Le 18 Mai 1962 :
Je suis allé au point Nord (30 km) mener de l’eau... il fait très chaud dehors peut être 60°.